Observation de la nature, contact intime avec la vigne, respect de la biodiversité, et travail manuel sont des fondements de la viticulture biologique. Cela permet la production de raisins typés et imprégnés de leur terroir. Notre travail en cave est là pour exprimer tout ce potentiel. Travail en douceur, utilisation limitée des intrants, élevage long, sont nos outils pour vous transmettre au travers du vin le travail du vigneron
La Cave de Turckheim a vu ses premiers vignerons certifiés en bio en 2011. Ils sont actuellement 7, pour une surface de 35ha environ, auxquels il faut ajouter 2 exploitations en conversion, qui produiront également du raisin bio après 3 années de transition.
Pour les vignerons, travailler en bio implique le fait de lutter contre les maladies et les insectes nuisibles en utilisant des produits naturels, à des doses les plus faibles possibles. La nutrition de la vigne se fait également avec des engrais naturels, souvent à base de résidus végétaux ou de fumiers d’animaux compostés.
Pour lutter directement contre les deux principales maladies que sont le mildiou et l’oïdium, la bouillie bordelaise et le soufre sont majoritairement utilisés. En complément, le vigneron bio peut également utiliser des produits à base de dérivés d’agrumes, de fruits, de crustacés…
Afin de renforcer la plante et lui conférer une résistance plus importante aux différents stress que sont le froid, le manque d’eau, la chaleur, ainsi que stimuler ses défenses naturelles face aux maladies, il est également possible d’utiliser de nombreuses préparations à base de plantes. Ces préparations sont nommées tisanes, purins ou décoctions et sont réalisées à partir de prêle, d’orties, de consoude, pissenlit, reine des prés… que l’on laisse macérer plus ou moins longtemps dans l’eau.
L’une des principales difficultés que l’on rencontre en bio, c’est la gestion des « mauvaises herbes » appelées dans le métier « adventices ». Il faut essayer de limiter leur présence autour des ceps de vigne pour éviter la concurrence en eau et en éléments nutritifs. Le but est de laisser au pied assez de vigueur pour produire une quantité satisfaisante et une qualité optimale. Entre les rangs de vignes, c’est généralement assez simple : il suffit de travailler le sol avec des outils traditionnels tels que la charrue ou des griffes, comme le font les vignerons conventionnels.
en ce qui concerne la bande sous les pieds de vignes, c’est plus délicat. Le vigneron doit au fil des passages déplacer la terre de cette zone, en utilisant des outils plus techniques (disques, étoiles, décavaillonneuse, lames…). De plus, ce travail ne peut pas se faire dans n’importe quelle condition : le sol ne doit pas être gorgé d’eau, mais ne doit pas être trop sec non plus.